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 Sainte Yvonne-Aimée de Malestroit

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MessageSujet: Sainte Yvonne-Aimée de Malestroit   Sainte Yvonne-Aimée de Malestroit Icon_minitimeJeu 20 Jan 2011 - 21:55

Sainte Yvonne-Aimée de Malestroit Soeur_10

Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951)


Mère Yvonne Aimée est une religieuse qui vécut à Malestroit de 1927 à 1951. Héroïne de la résistance, elle fut décorée à plusieurs reprises, et notamment par le général De Gaulle qui l'a faite chevalier de la légion d'honneur. Sa charité sans bornes lui fit soigner sous le même toit les blessés allemands, qui occupaient son couvent, et ceux de la Résistance qu'elle cachait. La Communauté actuelle, composée d'une cinquantaine de religieuses de vie canoniale, poursuit son oeuvre dans une vie de prière assidue et dans le soin des malades au sein du Groupe Hospitalier Saint Augustin. Le livre "Ma mère selon l'Esprit", rédigé par le Père Paul Labutte (fils spirituel de Mère Yvonne Aimée), fait état des phénomènes surnaturels qui ont jalonné la vie de la religieuse. Leur authenticité a été reconnue par Mrg Picaud, évèque de Bayeux et Lisieux à l'époque. L'épisode ci-dessous en est directement extrait.

Vers 19 h 30, ce même soir, je me rendis à l’Oasis Notre-Dame de Consolation où Soeur Saint-Vincent Ferrier, tout en larmes, m’y accueillit et me dit : Vous avez reçu ma dépêche ?
Oui ! Où est-elle ce soir, notre Révérende Mère Yvonne-Aimée ? Pour obéir, je me retins de raconter que je l’avais vue, au début de l’après-midi dans le métro et qu’elle était menacée d’être déportée cette nuit. Je dînai au parloir, la mort dans l’âme, tandis que Soeur Saint-Vincent Ferrier, par crainte de la Gestapo, visitait la maison pour s’assurer, me dit-elle, que les portes et les volets de fer étaient bien fermés. En me levant de table, je demandai l’autorisation de monter au premier étage, dans le bureau de Mère Yvonne-Aimée. Je dus traverser sa chambre contiguë : le bureau était sans doute tel qu’hier matin à son départ, mais sur la table s’accumulait déjà le courrier non décacheté.
Je fermai la porte, et navré, je me mis à marcher de long en large devant la cheminée, tout en m’efforçant de réciter encore un chapelet. Mes pensées vagabondaient. Je revivais les incidents du début de l’après-midi, j’imaginais le départ en déportation, à cette heure-ci, peut-être, dans la cour d’une prison, mais laquelle, Fresnes ? La Santé ? Le Cherche-Midi ?..." Je vous salue, Marie. Pleine de grâce... Le Seigneur..." Je m’interrompis brusquement, car dans le bureau même, je venais d’entendre un bruit sourd, semblable à celui d’un cavalier botté sautant de cheval et retombant à pieds joints. Me retournant à la seconde même, je me trouvai en présence de Mère Yvonne-Aimée, debout, près de son bureau, dans l’angle opposé à la porte du vestibule qui était fermée. Vous ! m’écriai-je.
Et je bondis et je la saisis par les deux poignets. Elle portait les mêmes habits civils et les mêmes bottes de caoutchouc que dans le métro, mais elle n’avait plus ni chapeau de feutre ni lunettes. Elle était tête nue, les cheveux en désordre.
Laissez-moi ! Lâchez-moi ! disait-elle en faisant des efforts saccadés et violents pour se dégager. Elle heurtait les fauteuils, elle se débattait avec effroi, avec force. Elle ne me reconnaissait pas. Elle me prenait, je le sus plus tard, pour le tortionnaire de la prison. Je réussis progressivement à l’apaiser. Elle murmura – Où suis-je ?... où suis-je donc ? Regardant à droite et à gauche, elle s’étonna – Mais... c’est mon bureau ! Enfin elle me reconnut et avec un sourire maternel – Mais... c’est... toi, Paulo...
Il était environ 21 h 10. Mon Dieu, que se passe-t-il donc ? À vrai dire, ce retour, portes closes, januis clausis ne m’étonnait guère : dans cette journée du 17 février 1943, je n’étais plus à un fait extraordinaire près. J’interrogeai Mère Yvonne-Aimée. Elle venait de s’asseoir, épuisée, dans un fauteuil, près d’une fenêtre. Elle me répondit :
- Ah !... je sais maintenant... je comprends... C’est mon bon Ange qui m’a délivrée et ramenée ici. Il m’a saisie dans la cour de la prison, juste au moment où l’on nous mettait en groupe pour partir en Allemagne... Il a profité du brouhaha et du désordre qui se sont produits au moment du rassemblement et aussi de l’obscurité, du black-out... Avez-vous tous beaucoup souffert ? Oh... oui.
Je me demandais bien comment prévenir Soeur Saint-Vincent Ferrier qui se disposait à passer la nuit en prière et qui devait m’attendre au petit parloir du rez-de-chaussée. Elle était venue, en fait, s’asseoir, chapelet en main, près de la porte d’entrée, tristement, sur la première marche de l’escalier. Je descendis. À ma vue, elle se leva et se lamenta de nouveau : - À cette heure-ci, notre Révérende Mère est peut-être embarquée en déportation ! Non ! répondis-je sans hésiter. Elle va rester à Paris.
Puis rapidement, j’ajoutai : - Elle va être libérée... Elle n’est pas loin. Et brusquement : - Elle est de retour ici... Venez vite dans son bureau. Soeur Saint-Vincent Ferrier, suffoquée, monta précipitamment l’escalier. Je la suivis. Mère Yvonne-Aimée était bien là, mais si lasse et si angoissée, se demandant encore si elle était vraiment de retour à l’Oasis... Sur sa demande, nous la laissâmes seule quelques instants. Nous redescendîmes au rez-de-chaussée, puis nous remontâmes au premier... Mère Yvonne-Aimée n’était plus dans son bureau. Nous la trouvâmes dans sa chambre voisine, étendue toute habillée sur son lit, le visage extatique, plongée dans un sommeil paisible, enveloppée d’un grand voile de tulle blanc, serré au front par un étroit cercle d’or. Le lit, la chambre, la cheminée, les meubles étaient jonchés ou parés de fleurs fraîches, où dominaient (en ce mois de février 1943, dans Paris occupé par les Allemands) des arums, des tulipes et des lilas blancs. Il aurait fallu deux jardiniers au moins pour apporter ces fleurs et un grand artiste pour disposer, sur Yvonne-Aimée, les plis du voile qu’elle-même n’aurait pu arranger.
Soeur Saint-Vincent Ferrier et moi, nous demeurâmes, en silence, à son chevet...... Mère Yvonne-Aimée se réveilla, s’étonna de voir tant de fleurs, se leva avec son long voile, fit un ou deux bouquets avec les tulipes et les arums qui étaient sur son lit, mais, n’en pouvant plus, s’interrompit. Soeur Saint Vincent Ferrier resta pour panser les blessures que portait Mère Yvonne-Aimée sous ses vêtements. Je me retirai. Après un telle journée, J’aurais du être exalté, ou, tout au moins, empêché de trouver le sommeil. Or, je m’endormis vite, paisible, comme un enfant.

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